Parmi les cinéastes qui ont marqué de leur empreinte le monde du 7ème Art et fait rêver des millions de spectateurs à travers le monde, on peut évidemment citer Alfred Hitchcock, Stanley Kubrick, Agnès Varda, Steven Spielberg, Kathryn Bigelow ou encore Francis Ford Coppola et Martin Scorsese.
Une liste impressionnante à laquelle on peut, sans aucun mal, ajouter l'un des rois de la science-fiction, à la tête d'un box-office global d'environ 5,04 milliards de dollars, réparti sur 32 films.
Certes, il n'a jamais remporté le moindre Oscar (nommé tout de même trois fois pour celui du Meilleur réalisateur), mais Ridley Scott se hisse parmi les plus grands. Que ce soit avec Alien (1979), Blade Runner (1982), Thelma et Louise (1991) ou bien Gladiator (2000) et Seul sur Mars (2015), le réalisateur n'a cessé de nous impressionner.
Malheureusement, du haut de ses 87 ans, ne lui demandez pas de choisir un successeur à la hauteur de son talent. A l'occasion d'une rencontre avec la presse et le public organisée ce dimanche 5 octobre 2025, le réalisateur a été interrogé sur son ressenti vis-à-vis du nombre grandissant de films dévoilés chaque année depuis l'émergence des plateformes de streaming. Et sa réponse est cinglante.
"La quantité de films réalisés aujourd'hui, de façon globale, se compte en millions. Pas en milliers, mais en millions. Et la plupart sont merdiques", a-t-il lâché. Puis de préciser : "On va dire que ça équivaut à 60%. Et pour les 40% restants, 25% ne sont simplement pas mauvais, 10% sont vraiment biens et les autres 5% sont excellents".
Bon, si on veut y voir du positif, Scott estime tout de même que le bilan est en nette amélioration : "Dans les années 1940, quand il n'y avait que 300 films par an, 70% d'entre eux étaient similaires".
En revanche, cette augmentation de la qualité serait uniquement due... aux moyens actuels : "Beaucoup de films aujourd'hui sont sauvés par les effets numériques". Une hausse des moyens qui rattraperait artificiellement ce qui fait continuellement défaut à ces œuvres : "Ce qu'ils manquent dès le départ sur le papier, c'est une bonne idée".
Enfin, questionné sur ce qu'il aimait regarder pour se sentir bien, Ridley Scott a déclaré : "Actuellement, je ne tombe que sur de la médiocrité. On sombre sous la médiocrité. Donc ce que je fais, et c'est une mauvaise chose, mais j'ai commencé à revoir mes propres films. Et franchement, ils sont plutôt pas mal. Ils ne vieillissent pas".
© Abaca Press, PA Photos/ABACA
Une déclaration un brin égocentrique et un poil ironique au regard de sa filmographie récente. Que ce soit avec Gladiator 2 en 2024 (note moyenne de 6.5/10 sur IMDB), Napoléon en 2023 (note moyenne de 58% par la presse sur RT) ou encore House of Gucci en 2021 (note moyenne de 2.9/5 sur Allociné), il semble le premier responsable de ce qu'il critique.
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