Il y a ceux à qui tout réussi. Puis ceux qui ratent tout. Si Michael Youn est surtout habitué aux succès, il a également pourtant connu des échecs. Auréolé de son rôle d'idole barrée des jeunes avec le Morning Live, il s'est lancé au cinéma dès l'année suivante, en 2003, avec La Beuze. Un carton qui a frôlé les 2 millions de spectateurs dans les salles. Après deux petites apparitions dans Chouchou et Les clefs de bagnole, il revient au ciné en 2004 avec Les 11 Commandements. Là encore, le film emporte tout sur son passage avec près de 4 millions d'entrées.
Un succès qui se confirme encore en 2005 avec Iznogoud de Patrick Braoudé, malgré les critiques. La comédie a réussi à attirer plus de 2,5 millions de personnes. Avant que le vent ne commence à tourner. En 2006, Incontrôlable a atteint un nombre de spectateurs loin d'être ridicule (environ 750 000 entrées) mais le film prend cher, encore une fois. Michael Youn lui-même le qualifie de son "plus mauvais". Puis c'est en 2007 que l'ex-animateur star de M6 s'aventure dans un registre complètement différent : le drame.
C'est lors de l'ouverture de la Semaine de la critique à Cannes que le public découvre Héros, le premier long métrage de Bruno Merle. La presse et les spectateurs semblent accrocher. De bon augure pour sa sortie nationale ? Pas vraiment. Sorti dans seulement une trentaine de salles en France, Héros fait un flop retentissant. Seuls 8 460 curieux se sont déplacés pour voir Michael Youn dans ce huis clos face à Patrick Chesnais.
Une incompréhension pour Michael Youn, d'autant plus qu'il pense qu'il s'agit "sans doute [s]on meilleur film". Interrogé par Guillaume Pley sur sa chaine YouTube Legend, l'acteur affirme "c'est le film que je préfère de toute ma filmo".
Et de préciser : "Je l'ai en DVD parce que, comme il est tombé en désuétude, il n'existe pas de façon numérique. Je crois que tu peux le regarder sur YouTube parce qu'il y a quelqu'un qui l'a mis, mais sinon, tu ne peux pas le trouver sur les plateformes. Dès qu'il y a quelqu'un que j'aime beaucoup qui me dit 'montre-moi un film à toi que je n'ai pas vu', je lui montre ce film-là".
© Shellac / Les Films du Requin
Si Michael Youn continue d'être fier de Héros, la presse n'a visiblement pas eu le même avis. Sur Allociné, le film est noté 1,8 sur 5. Le site aVoir-aLire.com n'y va pas par quatre chemins et évoque "le film de la honte". Oui, c'est violent. Télérama est à peine plus tendre : "Aussi prétentieux sur le fond que sur la forme", tandis que Paris Match enfonce le clou, "Ce film hystérique, aussi ambitieux que mal écrit, devient vite une épreuve pour le spectateur". Les avis spectateurs sont moins durs (2,4/5) avec même 47 critiques lui attribuant un 5/5. Michael Youn se cache peut-être parmi eux. Et il n'aurait pas totalement tort.
Malgré cet échec dans les salles, Michael Youn n'a pas fermé définitivement la porte aux films sérieux. On a pu le découvrir retenter l'expérience avec La Traversée, où il partage l'affiche avec Émilie Dequenne, en 2012, ou encore dans Carbone d'Olivier Marchal. Mais c'est surtout sur petit écran que l'acteur a prouvé qu'il ne se limitait pas à faire rire. Mon frère bien-aimé, Les Bracelets rouges, Deux gouttes d'eau, Le Jour où j'ai brûlé mon cœur, Une affaire française, Fugueuse et Maman, ne me laisse pas m'endormir sont autant d'exemples où, cette fois, Michael Youn a renoué avec le succès, rassemblant des millions de Français devant leur télé.
Des cartons qui ne l'ont pas pour autant éloigné de la comédie. Michael Youn est actuellement à l'affiche de Certains l'aiment chauve, une bonne grosse comédie de Camille Delamarre où il partage l'affiche avec Kev Adams, Rayane Bensetti et Chantal Ladesou. De quoi patienter avant le film probablement le plus attendu par ses fans, Bazooka, la suite de Fatal, attendu dans les salles en 2026.
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