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"Plus bête qu'un sac de briques" : Elon Musk s'en prend à l'idéologue de la politique tarifaire américaine
Publié le 10 avril 2025 à 09:03
Par Mathis Ferrut | Journaliste télé, people, télé-réalité
Passionné par le monde des médias depuis son plus jeune âge, la télévision n’a aucun secret pour lui. Loft Story, Star Academy, Secret Story, les Ch’tis, les Marseillais… Il est une véritable encyclopédie de la télé-réalité. Il est aussi un fan de sport (particulièrement de football et du Paris Saint-Germain), de cinéma, de séries et de musique.
Tesla semblait être le fabricant le moins touché par les tarifs sur les automobiles de Donald Trump. Cependant, ses pertes pourraient ne pas être directes. Dans une plus ou moins grande mesure, toutes les entreprises paieront un coût économique ou de développement élevé en raison des tarifs.
La nouvelle provoc d'Elon Musk au JT de France 2. Me milliardaire s'attaque à l'idéologue de la politique tarifaire américaine. © Vidéo : extrait vidéo du JT de France 2 / Photo : Photo Press Service / BESTIMAGE
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L'économie mondiale traverse l'un des moments les plus tendus de son histoire, après la mise en place des nouvelles politiques tarifaires des États-Unis qui ont mis fin au libre-échange mondial.

Les tarifs réciproques n'ont pas seulement ravivé les craintes d'une récession mondiale, mais ont aussi durement frappé certaines des entreprises les plus innovantes au monde. Parmi les principales victimes : Elon Musk, dont les entreprises recevront un coup dur à cause de la guerre commerciale lancée par les États-Unis contre la Chine et l'Europe.

Elon Musk n'aime pas les tarifs

Elon Musk a exprimé clairement son opposition aux nouveaux tarifs instaurés par Donald Trump. Durant le week-end, il a proposé un accord commercial de "tarifs zéro" entre les États-Unis et l'Europe. De plus, celui qui est persuadé qu'il est possible de construire une ville sur Mars, a partagé sur X une vidéo de l'économiste Milton Friedman soulignant les avantages du libre-échange et a critiqué Peter Navarro, conseiller commercial de Trump et principal idéologue des politiques tarifaires de Trump, affirmant que : "Navarro est plus bête qu'un sac de briques".

Selon The Washington Post, le désaccord entre Musk et Navarro est de plus en plus grand. Celui qui s'en est aussi pris à un astronaute a publiquement dénoncé ces politiques comme étant nuisibles non seulement pour ses entreprises, mais aussi pour l'économie américaine en général. Ces déclarations montrent l'écart croissant entre Elon Musk et le gouvernement de Donald Trump.

Tesla est plus qu'un assembleur

L'origine des échanges d'injures entre Elon Musk et Peter Navarro vient de déclarations dans lesquelles le conseiller économique de la Maison Blanche affirmait que Tesla n'était guère plus qu'un assembleur de pièces. Tesla se trouve parmi les entreprises les plus affectées par les politiques tarifaires. Selon Nikkei Asia, entre 20 % et 25 % des composants utilisés dans la fabrication des voitures de Tesla sont importés, tandis qu'environ 40 % des matériaux liés aux batteries électriques proviennent de fournisseurs chinois, bien que ces batteries et leurs voitures soient fabriquées dans les gigafactories des États-Unis.

Cependant, le principal obstacle pour Tesla n'est pas l'augmentation des coûts de sa chaîne d'approvisionnement due aux tarifs, mais la tension générée avec la Chine, où la marque jouit d'une position privilégiée et où Elon Musk avait agi en tant que médiateur. Si le gouvernement chinois intensifie son offensive contre les intérêts commerciaux des États-Unis, cela pourrait mettre en péril la compétitivité de Tesla face à BYD ou d'autres fabricants. "Il est important de noter que Tesla n'a pas échappé à ce problème. L'impact des tarifs sur Tesla reste significatif", a déclaré le milliardaire, il y a quelques jours.

Tarifs spatiaux : leur effet sur SpaceX

SpaceX a également ressenti le coup des tarifs. Les restrictions à l'exportation depuis la Chine et les tarifs sur la Chine représentent un obstacle sérieux dans la chaîne d'approvisionnement de l'entreprise. "Les tarifs génèrent des défis dans divers aspects des opérations de SpaceX, y compris les coûts de la chaîne d'approvisionnement, les contrats internationaux et l'environnement réglementaire", a déclaré à Forbes Maxime Puteaux, conseiller principal de la société de conseil spatial Novaspace.

Ce problème pourrait avoir des conséquences à long terme. D'une part, il affecte la capacité de SpaceX à honorer des contrats internationaux, y compris ceux liés au déploiement de satellites pour Starlink. D'autre part, ces augmentations pourraient ralentir, voire mettre en péril le développement de projets comme Starship, une pièce clé pour les futures missions vers Mars. Musk a averti que ce type de politique commerciale met en danger le leadership technologique américain dans des secteurs stratégiques comme l'aérospatial.

"Il existe certains composants ou éléments utilisés dans la construction de produits de haute technologie comme SpaceX qui n'ont pas beaucoup de fournisseurs alternatifs, de sorte que le risque de concentration s'aggrave lorsque les coûts augmentent de manière exponentielle", a déclaré à Forbes James Gellert, président-directeur général de la société d'analyse de la chaîne d'approvisionnement RapidRatings.

L'IA n'est pas épargnée

L'IA n'échappe pas non plus aux tarifs, de sorte que xAI, la société d'intelligence artificielle en plein essor d'Elon Musk, fait également face à des problèmes à cause des tarifs sur des composants clés, comme des équipements électriques et des serveurs pour ses centres de données.

Cette augmentation des dépenses affecte non seulement la compétitivité de l'entreprise, mais pourrait aussi limiter sa capacité à affronter des rivaux internationaux dans le domaine de l'intelligence artificielle, un secteur où la Chine et l'Europe avancent rapidement.

Dégâts collatéraux des tarifs sur X

Dans la guerre commerciale provoquée par les tarifs, même X, une entreprise qui théoriquement ne devrait pas être affectée puisqu'elle offre uniquement des services en ligne, subira les dégâts collatéraux de la crise économique prévue par les économistes.

L'une des principales sources de revenus de X est la publicité. Les difficultés économiques des entreprises pourraient amener la société à souffrir davantage du manque d'annonceurs. De plus, le réseau social X pourrait être beaucoup plus exposé à des représailles indirectes des pays concernés, qui pourraient durcir leurs politiques sur la vie privée et la protection des données, un domaine déjà investigué par X en Europe, comme l'a rapporté The New York Times.

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