102 ans. Voilà combien de temps ont dû attendre les Parisiens avant d'avoir à nouveau l'autorisation de se baigner dans la Seine. Une attente interminable, qui a donc pris fin ce samedi 5 juillet 2025, un an après les épreuves organisées lors des Jeux Olympiques 2024.
"C'était un moment extraordinaire mais la baignade pour les Jeux n'était pas une fin en soi. Rendre la Seine baignable, c'est répondre à un objectif d'adaptation au changement climatique mais aussi de qualité de vie", déclarait Anne Hidalgo (maire de la ville) en mai dernier pour officialiser cette grande réouverture.
Et c'est peu dire qu'avec les épisodes caniculaires qui nous attendent cet été en France, le retour de la baignade dans la Seine est vu comme un soulagement pour tous les habitants. Et ce, même si le moindre épisode de pluie comme en ce moment peut contraindre à une fermeture temporaire (du 7 au 9 juillet), la faute à une qualité de l'eau qui peut vite être compromise. En cause ? Les débordement dans la Seine des eaux usées.
© BestImage, Florian Savina / Bestimage
Toutefois, attention : certes, la Seine est de nouveau accessible en cas de chaleur et grand soleil sur Paris, mais cela ne signifie pas que l'on peut se baigner n'importe où. En réalité, en plus des dispositifs déjà connus du côté de la Villette et du Canal Saint-Martin, il n'y a que trois sites officiels et autorisés ouverts à cet effet. Ceux-ci sont notamment surveillés et assurent un certain confort (vestiaires, douches, toilettes, accueil, poste de secours...)
Quels sont ces sites ? La baignade Grenelle (15e) située face à l’île aux Cygnes (7e), à quelques encablures de la tour Eiffel (7e) et sa capacité d'accueil de 200 personnes en simultané. Le site de Bercy (12e) installé en face de la Bibliothèque nationale de France (13e) et sa capacité d'accueil de 700 personnes en simultané. Le site du Bras Marie (4e) mis en place au pied du pont de Sully et face à l’île Saint-Louis (Paris Centre) et sa capacité d'accueil de 150 personnes en simultané.
Et à la question, "Pourquoi ne peut-on pas tenter de se baigner ailleurs ?", la réponse est simple : la Seine est loin d'être un long fleuve tranquille. Au contraire, comme l'a rappelé la sous-préfète Elise Lavielle au Monde, il s'agit d'un plan d'eau vivant aux nombreux dangers.
"Il y a un risque de noyade à cause de la vase et des plantes agrippantes, de forts courants, le risque d’hydrocution et le trafic fluvial", a-t-elle expliqué. L'an passé, ce sont "treize décès" qui auraient été recensés, tandis que "trois [l'ont été] cette année". Prudence.
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