Par Clément Arbrun Journaliste société
Journaliste spé Société et Pop Culture, Clément s'intéresse autant aux punchlines de Virginie Despentes qu'à celles de Megan Thee Stallion, aux perruques de Bilal Hassani qu'aux blagues de Panayotis Pascot. Il aiguise principalement sa plume en papotant féminismes, genre et fashion, ce qui lui permet de parler d'Harry Styles, des gens pas toujours fréquentables qui emploient le mot "woke" sur Twitter et des dernières prods Netflix. Malin.
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L'espace d'une interview qui remue (beaucoup), Barbara Pravi est revenue sur les avortements qu'elle a subis dans sa vie. Mais aussi et surtout, sur les remarques abjectes des médecins lors de ces interventions... Triger warning, les mots sont durs.

On connaît Barbara Pravi pour ses performances électrisantes à l'Eurovision, mais aussi pour ses prises de parole puissantes. Et la chanteuse de 29 ans nous a encore bousculé avec un témoignage poignant. Dans l'émission Rewind sur la chaîne YouTube de France TV, l'artiste est revenue sur les nombreux avortements qu'elle a dû subir durant l'adolescence. Et surtout, sur l'attitude totalement scandaleuse des médecins.

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Elle raconte : "Je suis tombée enceinte alors que je prenais la pilule.... J'ai du avorter plusieurs fois. En fait, j'ai été diagnostiquée trop fertile à l'adolescence : c'est comme les gens stériles, mais c'est l'inverse. J'avais beau me protéger, prendre la pilule, utiliser un implant, rien ne fonctionnait...".

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Résultats ? Les médecins qu'elle venait consulter se sont mis à l'accabler, l'accuser. Et même pour certains professionnels de la santé... l'insulter. Carrément, oui.

"Comment vous pouvez parler comme ça à une gamine de 17 ans ?"

La chanteuse déplore : "A chaque fois que j'allais voir les médecins, ils disaient que c'était de ma faute. Ma deuxième fois, je m'en souviens très bien, je suis allée dans un hôpital où le médecin était un homme. Il a refusé de me donner la pilule". Mais la conversation, qui avait déjà très mal démarré, ne va pas s'arrêter là.

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"Ce médecin m'a dit : 'Moi, je n'avorte pas les petites p*tes comme vous.' J'ai appelé mon père qui est venu me sauver". Une séquence totalement aberrante qui a fait exploser le paternel : "Il a défoncé la porte de ce médecin, qui était en consultation. C'était complètement fou. Mon père hurlait : 'Mais comment vous pouvez parler comme ça à une gamine de 17 ans, p*tain ? Vous vous rendez compte de ce que vous dites ?".

Culpabilisation de la patiente, agression verbale, sensation de pouvoir... On est là dans la pure démonstration de violence médicale. On parle aussi de "maltraitance médicale". Un vrai terme qui désigne toute forme de violence portant atteinte à l'intégrité physique, morale ou psychologique du ou de la patiente. Le phénomène est si globalisé qu'il a même donné lieu à une pétition de la part d'étudiantes et étudiants en santé.

Raison de plus pour écouter Barbara Pravi. Et lui donner beaucoup de force.