L'été ne fait que commencer, mais celui-ci se révèle déjà dévastateur. Tandis que la sécheresse dans le Sud de la France entraine de terribles feux de forêt et que les fortes chaleurs ont contraint la Grèce à fermer l'accès à l'un de ses plus grands sites touristiques, la canicule a déjà causé de nombreux drames de santé publique en Europe.
Malheureusement, là où les gouvernements mondiaux ne semblent pas intéressés par l'idée de lutter contre ce dérèglement climatique, celui-ci devrait s'accentuer davantage dès 2026. Et cette fois-ci, c'est le football qui en sera responsable.
Quatre ans après la Coupe du Monde de la honte organisée au Qatar, la FIFA a en effet décidé de mettre en scène la prochaine compétition du côté de l'Amérique. Or, selon les chercheurs de l'organisation britannique indépendante Scientists for Global Responsibility, relayés par la BBC, cet événement sportif devrait faire de cette CDM "la plus dévastatrice pour le climat".
En cause ? Premièrement, celle-ci sera étendue sur trois pays (États-Unis, Canada et Mexique) avec des stades éloignés par des milliers de kilomètres chacun. De fait, cela obligera les équipes à opter pour les trajets en avion de façon plus régulière, laissant de côté le train ou le car.
Deuxièmement, pour la première fois de son histoire, la Coupe du Monde sera portée par 48 équipes (contre 32 depuis 1998), ce qui portera le total de matchs à 104... Cela signifie qu'il y aura donc nettement plus de joueurs à nourrir, d'invités à recevoir, de trajets d'équipes à mettre en place, de clims installées dans les stades à activer... Mais aussi (et surtout), cela va provoquer l'arrivée massive de supporters qui feront le voyage des quatre coins du monde. Or, évidemment, ils ne viendront pas à la nage.
© BestImage, Zuma Press/Bestimage
Résultat ? Si les estimations se révèlent correctes (et généralement, elles sont tristement sous-estimées), la Coupe du Monde 2026 devrait générer 9 millions de tonnes équivalent CO2. A titre de comparaison, ce serait autant qu'un pays comme Chypre sur une année, tandis que la CDM 2022 avait généré 5,25 millions de tonnes d'émissions de gaz à effet de serre.
Bref, vous pouvez continuer à faire pipi sous la douche, ce n'est malheureusement pas ça qui empêchera la planète de partir en fumée. Et nous avec.
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