En 2002, Steven Spielberg dévoilait au cinéma l'un des films de science-fiction les plus impactants des années 2000 : Minority Report. Adapté la nouvelle Rapport minoritaire de Philip K. Dick, celui-ci voyait Colin Farrell et Tom Cruise se lancer dans une course poursuite haletante dans un univers particulièrement flippant.
Dans un futur proche, la police de Washington D.C. utilise un système de "précogs" capables de prédire les crimes avant qu’ils ne se produisent, permettant d’arrêter les coupables à l’avance. John Anderton, chef de cette unité, croit fermement en ce système jusqu’au jour où il découvre qu’il est lui-même accusé d’un meurtre qu’il n’a pas encore commis. Traqué par ses propres hommes, il cherche à prouver son innocence et à comprendre les failles du programme.
Or, si ce film a été acclamé par le public et apprécié par la profession (nommé au César du meilleur film étranger, Saturn Award du meilleur film de science-fiction), le tournage n'a pas toujours été une partie de plaisir. En cause ? Le comportement parfois peu professionnel… de Colin Farrell.
En pleine promo de son nouveau film, Ballad of a Small Player, qui traite d'une addiction au jeu, l'acteur a confessé à Variety qu'il avait fait perdre quelques cheveux à Tom Cruise durant la production, la faute à sa propre addiction à la fête.
"J'ai passé l'une des pires journées de ma vie sur un plateau de tournage sur Minority Report, a-t-il admis à Variety. Le 31 mai marquait mon anniversaire, et on tournait. J'ai supplié la production de ce film à 120 millions de dollars de ne pas me faire travailler ce jour-là."
Des supplications qu'il savait stupides et qui n'ont logiquement pas été entendues : "Forcément, je devais commencer à 6 heures du matin le 31 mai". Le problème ? Cela ne l'aurait pas empêché de "faire toutes sortes de bêtises la veille" en enchaînant les verres d'alcool et en se couchant… au moment du réveil.
© Amblin Entertainment, 20th Century Fox
"J'ai dit à l'assistant réalisateur : 'Apportez-moi juste six bières Pacifico et un paquet de 20 Marlboro rouges', s'est remémoré l'acteur, qui n'est clairement pas fier de cet épisode de sa vie. Ecoutez, il n'y a rien de cool là-dedans, parce que deux ans plus tard, je suis allé en cure de désintoxication. Mais sur le moment, ça a marché…"
Enfin… presque. Certes, ça lui a permis de rester debout et éveillé sur le plateau, mais il n'avait clairement pas la tête à jouer. "C'était horrible. Je n'oublierai jamais cette réplique que je n'arrivais pas à prononcer, a déploré Colin Farrell. C'était : 'Je suis sûr que vous avez tous saisi le paradoxe fondamental de la méthodologie de la pré-enquête'. C'est cette réplique qui lançait la scène."
Une réplique classique, mais impossible à sortir. "Je me souviens que l'équipe est venue me voir et m'a dit : 'Tu veux aller prendre l'air ?' Et je me souviens avoir pensé : 'Si je sors prendre l'air, la pression sera encore plus forte quand je reviendrai, je devrai être forcément meilleur', a-t-il expliqué. J'avais donc répondu : 'Non, on va la refaire.' On a fait 46 prises. Tom n'était pas content du tout. Tom, que j'adore, n'était pas content du tout !"
Et pourtant, grâce à la magie du montage, à la réalisation de Spielberg, et à son talent... ça ne s'est jamais vu à l'image.
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