Entamé le 11 mai 2020, le déconfinement s'est fait progressivement en France. Après les magasins de vêtements, les coiffeurs, les fleuristes, les esthéticiennes, les plages puis la réouverture des restaurants le 2 juin dans les zones en vert, la dernière grosse étape s'est faite le 22 juin dernier avec la réouverture des cinémas ou encore le retour à l'école obligatoire pour les écoles primaires et les collèges. Même les parcs d'attractions ont commencé à rouvrir et Disneyland Paris a annoncé sa réouverture au 15 juillet prochain.
Restent alors les clubs et discothèques, qui sont toujours fermés depuis le 14 mars 2020. Pourront-ils rouvrir le 10 juillet, jour de la levée de l'urgence sanitaire ou vont-ils devoir attendre la rentrée ? On devrait bientôt le savoir, alors que le Conseil d'Etat examinait ce jeudi 2 juillet les recours du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL). Mais comment cela va-t-il se passer, alors que tout le monde est contraint de respecter la distanciation physique et les gestes barrières imposées par le gouvernement ? Comme pour les salles de concert, on prévoit déjà une jauge de 30% de personnes en moins. Pour pouvoir rouvrir, les discothèques pourraient devoir se transformer.
Ainsi, Thierry Fontaine, président de la branche nuit de l'Umih, principal syndicat de l'hôtellerie restauration, propose par exemple de mettre des tables sur les pistes de danse : "Nous avons proposé de mettre des tables sur les pistes de danse : les groupes resteront entre eux et danseront à proximité de leur table". Il ajoute : "On veut éviter que des gens venus des quatre coins de la France se retrouvent à 300 pour danser et repartent chez eux propager le virus". A cela s'ajouteront le gel hydroalcoolique mis à disposition, un "systèmes de désenfumage qui renouvellent intégralement l'air toutes les 8 à 10 minutes", le port du masque recommandé ou encore la distanciation physique notamment dans les fumoirs.
En crise, les professionnels de la nuit espèrent pouvoir rouvrir cette saison et assurent que c'est vital pour eux : "Dans nos métiers, nous pouvons affronter une petite saison mais pas une 'non saison'. Si les clubs ne rouvrent pas la semaine prochaine, ça va être un massacre: on estime que seuls 400 à 500 établissements vont survivre", Jean Roch Pedri, DJ et gérant de plusieurs discothèques dont le VIP Room à Saint-Tropez. Une pétition mise en ligne jeudi dernier réclame d'ailleurs une réouverture au 10 juillet.