Matt Damon et Ben Affleck ont connu un immense succès avec Will Hunting. En effet, les deux amis ont non seulement joué dans cette tragicomédie acclamée, mais ils ont également coécrit le scénario oscarisé. Les jeunes stars de l'époque ont dû se battre pour mener à bien le projet qui leur tenait à cœur. Le choix de l'acteur incarnant le psychologue Sean Maguire, qui prend la défense du personnage principal Will Hunting – un élève rebelle issu d'un milieu précaire qui se révèle être un génie des mathématiques –, a également joué un rôle important.
Au départ, Harvey Keitel (Pulp Fiction) était pressenti pour le rôle. Mais Francis Ford Coppola, qui venait de tourner avec Matt Damon l'adaptation cinématographique du roman de John Grisham L'Idéaliste, a finalement donné l'idée décisive aux deux hommes : il leur a proposé Robin Williams et s'est assuré que son ancien acteur principal dans Jack mette la main sur le scénario de Will Hunting. Selon Coppola, Robin Williams n'avait aucune idée de qui étaient "ces types" dont les noms figuraient sur la page de couverture. Mais le contenu lui a plu et il a accepté sans hésiter !
Comme nous le savons aujourd'hui, cette décision s'est avérée être la bonne. Robin Williams a remporté un Oscar pour son interprétation sensible et subtilement comique du thérapeute, et Will Hunting a connu un succès retentissant. De plus, les collègues de Robin Williams ont dû être ravis de se trouver en si bonne compagnie. Après tout, il n'y a pratiquement aucun co-star qui ait jamais dit du mal de l'acteur et comédien décédé en 2014.
Ben Affleck se souvient encore aujourd'hui avec beaucoup de gratitude de sa collaboration avec l'acteur. Dans une interview accordée à la chaîne YouTube Jake's Takes, l'acteur aujourd'hui âgé de 53 ans s'est montré très enthousiaste lorsqu'il a été question de la star de Jumanji (via ScreenRant) :
"J'adorais Robin", a déclaré Affleck. "Il était la première personne que j'ai rencontrée ou connue qui était vraiment célèbre. Nous venions d'écrire Will Hunting, et c'était assez incroyable que le film ait vu le jour. Et puis, avec Robin Williams, nous avions probablement la plus grande star de l'époque dans le film ! Il a tellement fait pour nous en croyant en nous [...] et aussi par sa chaleur, sa gentillesse".
Mais Robin Williams n'a pas seulement aidé Ben Affleck, qui incarne Chuckie Sullivan, le copain de Will, dans le film réalisé par Gus Van Sant, à réaliser Will Hunting, il lui a également transmis quelques enseignements importants. Affleck poursuit :
"Je me suis dit que si ce type pouvait être aussi gentil avec les gens avec lesquels il travaillait, prendre soin d'eux et les écouter, alors je pouvais le faire aussi. C'était vraiment une personne extraordinaire, gentille et adorable, et c'est pour moi l'héritage de Robin. C'est sur cela que reposait son humour : une bonté et une humanité fondamentales".
Il poursuit : "J'aurais aimé le connaître toute ma vie. Je n'en ai pas eu l'occasion quand j'étais enfant, mais quand je l'ai rencontré, j'étais encore assez jeune, j'avais 24 ans. Il m'a fait une forte impression et je me suis dit : 'D'accord, c'est comme ça qu'il faut faire. Je vais passer ma vie à essayer d'être à la hauteur de cet exemple'".
Ces déclarations rejoignent les impressions de nombreuses autres personnes qui ont travaillé avec Robin Williams. Parmi elles, Sally Field, pour laquelle il s'est engagé d'une manière très particulière lors du tournage de Madame Doubtfire.
Lors d'une interview avec Vanity Fair, l'actrice a révélé qu'elle avait appris que son père allait mourir. Voulant être professionnelle jusqu'au bout, elle avait alors décidé de rester sur le plateau pour continuer à tourner. "Je suis arrivée sur le plateau et j'ai fait de mon mieux pour jouer la comédie. Je n'ai pas pleuré. Mais Robin est venu vers moi, m'a éloignée de la caméra et m'a demandé : 'Ça va ?'". Lorsque Sally Field lui a annoncé la mort de son père, Robin Williams a réagi : "Oh mon Dieu, nous devons vous sortir d'ici immédiatement !".
Et il l'a fait : "[...] Il a veillé à ce qu'ils filment sans moi pour le reste de la journée. J'ai pu rentrer chez moi, appeler mon frère et faire les préparatifs. C'est un côté de Robin que beaucoup de gens ignorent : il était très sensible et intuitif".
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