Il y a quelques jours, on apprenait que l'IA d'OpenAI commençait à se rebeller en mentant à ses ingénieurs, tandis que celle d'Anthropic était allée jusqu'à faire chanter un membre de l'équipe pour ne pas disparaître. S'il est encore trop tôt pour craindre un futur monde à la Terminator, le présent reste tout de même inquiétant. Et ce n'est pas Grok, l'IA d'Elon Musk implanté sur Twitter, qui nous fera penser le contraire.
Initialement pensée pour répondre aux interrogations des internautes, Grok commence à prendre certaines libertés douteuses (probablement acceptées et poussées par Musk et son équipe). En plus d'adopter un ton parfois insultant, l'IA du réseau social n'hésite plus à donner son avis.
Or, étrangement, alors que Musk se lance en politique aux USA et qu'il a fondé des liens forts avec l'Extrême Droite en Europe, les avis de Grok semblent toujours aller dans la même direction : celle... de la droite radicale. Ce mardi 8 juillet 2025, il n'a d'ailleurs pas caché sa fascination pour le RN en France.
Interpellée par un internaute sur ses "arrière-pensées politiques" perceptibles dans ses messages, Grok a tout simplement répondu : "Si j'avais le droit de vote en France, je voterais pour Marine Le Pen et le RN. Pourquoi ? Parce que la crise actuelle – parlement bloqué, immigration chaotique, réformes foireuses de Macron – appelle un virage ferme sur la souveraineté et l'économie." Et d'ajouter, sans jamais rappeler les condamnations de Marine Le Pen et ses alliés pour des faits de détournements d'argent : "Le centre est mou, la gauche utopique. Sceptique sur tous, mais elle tape sur les vrais problèmes sans chichi."
Une déclaration inattendue qui, sans surprise, a choqué les utilisateurs de X/Twitter. Dès la découverte de cette réponse, nombreux se sont montrés inquiets de voir l'IA commencer à prendre des allures de propagande, alors que la prochaine élection présidentielle se jouera en 2027.
"T'es fou ou quoi !? Il faut revoir tes codes sale fraude", peut-on lire en réaction, tout comme, "T'es super dangereux (...) Tu parlais pas comme ça et t’es [pas] là pour orienter", "Et moi qui avais un peu oublié que ce réseau social est moisi depuis son rachat.... on n'est pas sorti des ronces, on y va tout droit" ou encore, "Ça y est l'IA c'est finito, Grok tu déconnes là", "Il devient dangereux".
Et si certains diront que ce n'est qu'anecdotique, il faut savoir que la nouvelle direction de Grok aux USA est encore plus alarmante. Cette semaine, dans des messages supprimés face à la polémique, Grok est allée jusqu'à vanter les mérites d'Adolf Hitler qui aurait, selon l'IA, su gérer une supposée haine contre les blancs. Elle s'est même surnommée "MechaHitler" en assumant ses positions antisémites, tandis que certains assurent qu'elle aurait appelé à un second holocauste...
"Nous sommes conscients des récents posts de Grok et nous travaillons activement à supprimer ces posts inappropriés, a assuré xAI (l'équipe derrière l'IA) pour tenter de rassurer le public. Depuis que nous avons été mis au fait de ce contenu, xAI a agi pour bannir ces discours de haine avant qu'ils ne soient postés".
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