Début juin, l'EFS lançait un "appel urgent à la mobilisation" face à une "situation préoccupante" en cette période de déconfinement. Mais si l'organisme appellent à ce que les gens donnent leur sang, tout le monde ne peut pas donner. Jusqu'à présent, pour être éligible au don du sang, il fallait être âgé de 18 à 70 ans, peser plus de 50 kg... et ne pas être un homme ayant eu des relations sexuelles avec un autre homme dans les quatre mois précédant le don. Un délai d'abstinence établi en 1983 qui, avant février dernier, était de 12 mois.
Finie la période d'abstinence pour les dons de sang d'homosexuels ou de bisexuels ?
Aujourd'hui, cette discrimination pourrait ne plus exister. Et pour cause, l'Assemblée nationale a voté la fin de la période d'abstinence pour les dons de sang d'homosexuels ou de bisexuels. Un amendement du projet de loi de bioéthique déposé par le député socialiste Hervé Saulignac : "Les critères de sélection du donneur ne peuvent être fondés sur le sexe du ou des partenaires avec lesquels il aurait entretenu des relations sexuelles", souligne-t-il.
La fin des discriminations ?
Une avancée importante qui n'est pas sûre d'être appliquée. L'amendement doit être réétudié par l'Assemblée Nationale le 6 juillet et être examiné par le Sénat. Ce n'est pas la seule avancée que ferait le projet de loi bioéthique puisqu'il prévoit également l'ouverture de la PMA aux femmes célibataires et aux couples de lesbiennes.