3 ans après la sympathique comédie Man vs Bee sur Netflix (note moyenne de 3.8/5 sur Allociné), Rowan Atkinson est de retour dans une nouvelle série. Cette fois, son personnage ne doit pas lutter contre contre une abeille un peu trop capricieuse, mais se retrouve à gérer un bébé... ingérable.
Seul face au bébé (Man vs Baby en VO) est composée de 4 épisodes aussi drôles qu'improbables et connaît déjà un joli succès sur la plateforme de streaming. Avec une note moyenne aussi satisfaisante que la saison 1 (3.5/5 sur Allociné), la série est actuellement classée numéro 2 dans le top 10 des séries les plus visionnées du moment sur le site de streaming.
De quoi ça parle ? Seul face au bébé suit Trevor Bingley, un homme maladroit interprété par Rowan Atkinson, qui accepte un lucratif poste de gardiennage d’un luxueux penthouse londonien à l’approche de Noël. Juste au moment de commencer, il se retrouve malgré lui à devoir s’occuper d’un bébé oublié à la crèche de l’école où il travaillait, transformant ses tentatives de passer un Noël tranquille en une soirée chaotique.
Pourtant ce ne sont pas les nouvelles mimiques du comédien ou les gags déjantés mis en scène qui font parler les spectateurs aujourd'hui, mais l'étrange bébé. Si le jeune partenaire de jeu de Rowan Atkinson est parfois très mignon, il n'est pas rare que sur d'autres plans, son visage semble tout droit sorti d'un film d'horreur.
Une surprise ? Pas du tout. Comme l'a confié le réalisateur David Kerr auprès de LBB, l'équipe de la série a dû faire preuve d'une grande créativité pour donner vie à cet enfant. Alors que des jumeaux ont été utilisés sur le plateau, de nombreux effets spéciaux et un coup de pouce de l'IA ont également été nécessaires pour lui permettre de vivre cette aventure unique.
"Un bébé de six mois n'obéit à personne. Il fait ce qu'il veut, peu importe le moment, a rappelé le créateur, avant d'expliquer qu'il était évidemment impossible de le faire tourner 8h devant les caméras. Pour des raisons de bien-être, un bébé ne peut pas rester plus de deux heures par jour sur le plateau. Ce qui n'est pas l'idéal quand il apparaît dans presque toutes les scènes."
© Capture d'écran Seul face au bébé (Netflix)
Aussi, même si Kerr et son équipe ont tout fait pour maintenir le réalisme à l'écran, "Nous avons également choisi deux autres jumeaux identiques comme doublures. Ces bébés de doublure avaient quelques mois de plus et étaient donc plus à l'aise pour ramper", il a rapidement été décidé d'utiliser les CGI et l'IA pour aller plus loin, "Nous avons donc pu tourner avec eux et effectuer un remplacement de visage en postproduction."
Dès le départ, j'espérais capter le maximum de séquences du bébé directement à la caméra, sur le plateau. Mais je savais que je ne pouvais pas compter uniquement sur ça. J'ai entamé des discussions approfondies avec notre superviseur des effets visuels, Rob Duncan de Framestore, car nous sommes à un moment où les outils d'IA sont déployés de diverses manières, mais il s'agit encore d'une technologie très récente. Et ce que nous avons tenté de faire se situe à la pointe du possible.
Qu'ont-ils mis en place ? Afin d'obtenir un bébé en images de synthèse parfaitement identique au bébé principal, capable de reproduire les mouvements et les expressions requis par chaque scène, ils ont utilisé une technologie digne de James Cameron sur Avatar.
Nous avons donc commencé par une séance de performance capture. Concrètement, cinq caméras ont été pointées sur chacun de nos bébés principaux pendant plusieurs heures afin de capturer toute la gamme de leurs expressions, qu'ils soient éveillés, endormis… Framestore a ensuite appliqué l'apprentissage automatique aux séquences obtenues, créant ainsi une bibliothèque d'expressions et d'actions, avec la possibilité d'adapter ce que nous avions capturé en d'autres options d'expressions et d'actions que les bébés n'avaient pas réellement réalisées.
© Capture d'écran Seul face au bébé (Netflix)
Voilà qui explique pourquoi, à certains instants, le bébé semble avoir un visage complètement différent et, on va pas se le cacher, se révèle un peu effrayant. Toutefois, c'est promis, les CGI n'ont pas été utilisés à outrance pour recréer un faux bébé de toutes pièces. Kerr a assuré que cette technologie n'aurait servi qu'à appuyer les véritables performances des très jeunes comédiens.
J'ai notamment appris que les plans entièrement en images de synthèse les plus réussis sont ceux pour lesquels nous avions une référence pour l'expression ou le mouvement souhaité du bébé en images de synthèse. Même si le tournage a eu lieu dans un décor différent ou sous un éclairage différent. L'œil humain est si doué pour percevoir les moindres nuances des expressions faciales que plus le résultat est authentique, mieux c'est.
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