Ce n'est peut-être pas le meilleur film au monde, mais il reste malgré tout un incontournable à regarder en décembre pour se mettre dans l'ambiance des fêtes de fin d'année. De quoi parle-t-on ? Du Grinch réalisé par Ron Howard et porté par l'inimitable Jim Carrey. Un film entré dans les traditions des familles, à l'instar de Maman, j'ai raté l'avion, qui aurait pu connaître un destin totalement différent.
Dans un long et passionnant dossier de Variety consacré à cette comédie de 2000, Jim Carrey révèle qu'il n'a pas été difficile d'incarner un Grinch aussi irritable. A l'écouter, il aurait passé l'un des pires moments de sa carrière sur ce projet. Rien à voir avec l'équipe, l'histoire ou autre. Simplement, il ne supportait plus le costume dans lequel il était piégé.
"Tout mon visage était couvert et je ne pouvais pas respirer par le nez, s'est-il remémoré, encore fatigué rien que d'y repenser. Ils ont eu beaucoup de mal à percer des trous dans le masque pour que je puisse respirer. Finalement, j'ai respiré par la bouche pendant tout le film."
Un simple détail ? Non, juste un exemple parmi tant d'autres qui ont fait de ce costume/maquillage un objet de torture quotidien. Une transformation qui nécessitait chaque jour 3 à 4 heures de son temps.
Le costume était fait de poils de yak incroyablement irritants, ce qui me rendait fou toute la journée. J'avais des doigts de vingt-cinq centimètres de long, donc je ne pouvais ni me gratter, ni me toucher le visage, ni rien faire. J'avais des dents avec lesquelles je devais trouver un moyen de parler, et j'avais des lentilles de contact qui couvraient tout le globe oculaire ; je ne voyais qu'un petit tunnel devant moi.
Et le plus ironique dans tout ça… c'est que Jim Carrey en était responsable. C'est lui qui avait insisté pour avoir des lentilles, du vrai maquillage… Il était hors de question d'utiliser des effets numériques qui gâcheraient le résultat à l'écran : "Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Vous devez vraiment faire attention à ce que vous souhaitez".
© Capture d'écran Le Grinch (Universal)
A en croire Ron Howard, l'expérience était si traumatisante pour le comédien, qu'il aurait commencé être sujet à des "crises d'angoisse" sur le plateau. "Je pouvais le voir allongé sur le sol entre deux préparations de scènes, un sac en papier autour de la bouche. Littéralement, sur le sol. Il était malheureux", a reconnu le réalisateur.
A tel point que Jim Carrey aurait tenté de démissionner. "Il était prêt à rendre son salaire de 20 millions de dollars. Il était sincère", s'est-il exclamé, tandis que Brian Grazer (producteur) a précisé, "Il disait, 'Je vais rendre tout l'argent et je paierai des intérêts. Mais je démissionne'."
© Capture d'écran Le Grinch (Universal)
Finalement, tout est rentré dans l'ordre grâce à différentes méthodes. Dans un premier temps, l'équipe a recruté une personne qui a travaillé pour la Marine, habituée à survivre à la torture, afin de lui donner des conseils pour retrouver son calme.
Par la suite, Ron Howard a eu l'idée de passer par la case maquillage pour comprendre ce que ressentait son acteur et lui montrer qu'il le soutenait dans cette galère.
Et aujourd'hui ? Jim Carrey ne serait pas contre une suite. En revanche, plus question de maquillage. Il préfère laisser la motion capture faire le travail à sa place pour ça !

player2
player2
player2
player2
player2
player2
player2
player2
player2
player2
player2
player2
player2
player2
player2
player2
player2