Par Lola Maroni Journaliste
Lola Maroni est rédactrice pour le site Purebreak.com et notamment pour les rubriques TV, Musique et Buzz.
Bac 2019 : quatre suspects mis en examen après la fuite des sujets
Bac 2019 : quatre suspects mis en examen après la fuite des sujets
Alors que les lycéens se réjouissent d'avoir obtenu leur bac, l'enquête sur la fuite des sujets de maths (des séries générales), ouverte le vendredi 21 juin 2019, avance. Pour preuve, quatre suspects ont été mis en examen et présentés à un juge : un surveillant dans un lycée privé, sa compagne et deux candidats.

L'examen du bac aura été mouvementé cette année entre les menaces de grève, les copies perdues, les erreurs dans les sujets ou encore la fuite des résultats. Il a surtout été marqué par l'affaire de fuite des sujets de mathématiques des séries générales : "Des candidats auraient reçu par réseaux privés (What's App, sms, ndlr) les sujets en amont des épreuves", a expliqué Jean-Marc Huart, directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'Éducation nationale. Une enquête pour "fraude aux examens, abus de confiance et recel de ce délit" a alors été ouverte le vendredi 21 juin 2019.

Quatre suspects mis en examen

Depuis, 21 suspects ont été arrêtés à Paris et dans les Bouches-du-Rhône : "pour moi, c'était juste rendre service à un ami (...) Je ne pensais pas que ça allait prendre des proportions aussi énormes", a confié Michael, l'un des ados mêlés à l'affaire, après 40 heures de garde à vue. Aujourd'hui, seuls quatre des suspects ont été mis en examen et présentés à un juge. Comme le rapporte Le Parisien, il s'agit d'un surveillant du lycée privé Ozar-Hatorah de Créteil (Val-de-Marne), de sa compagne et de deux lycéens "soupçonnés d'avoir acheté les sujets".

"Mon client n'est mis en examen que pour la complicité"

Le surveillant, mis en examen pour "abus de confiance et complicité de fraude dans un examen", a reconnu avoir "photographié l'épreuve de mathématique avant de la transmettre à un ou deux élèves du lycée Ozar-Hatorah". La photo a alors été partagée en masse d'élèves en élèves.

Mais le suspect aurait en réalité juste obéi à sa hiérarchie qui lui aurait demandé de "donner un coup de main à quelques élèves en difficulté" : "Mon client n'est mis en examen que pour la complicité, c'est notable", déclare son avocat Me Habib. Sa compagne, elle, a été mise en examen pour "complicité de fraude aux examens et recel d'abus de confiance", précise 20 minutes.