Que se passe-t-il en ce moment ? Une pétition a été lancée pour tenter d'annuler les deux concerts de Médine au Bataclan à cause des paroles de son morceau "Don't Laïk" jugées comme un "appel au meurtre" et une autre pétition a aussi été créée contre le concert de Niska à Ivry-sur-Seine. Ce samedi 16 juin 2018, l'interprète de "Réseaux" se produira sur le parvis de la scène de l'hôtel de ville, mais sa venue, qui ravit ses fans, n'enchante pas tout le monde.
Un collectif en colère face au concert de Niska
Pour preuve, des militants de la cause féministe et "un collectif d'agents communaux et de citoyens" ont montré leur colère face au concert de Niska par le biais d'une pétition lancée à la fin du mois de mai : "Nous nous interrogeons sur le choix de l'artiste", ont-ils expliqué.
Mais pour quelle raison se montrent-ils réticents ? Ils n'apprécient pas les propos "méprisants, sexistes et violents envers les femmes" des titres du rappeur originaire d'Evry comme l'explique Le Parisien. Il faut dire que Niska ose parfois des paroles assez crues dans ses morceaux comme "Salé", "Réseaux" ou encore "Tuba Life" en feat avec Booba, mais sa musique est extrêmement populaire.
"On cherche avant tout à faire plaisir au public"
Désolé pour ce collectif, le concert de Niska à Ivry-sur-Seine aura bien lieu samedi soir : "Dans le cadre de la programmation artistique d'une fête de ville, on doit tenir compte des disponibilités le jour envisagé et on cherche avant tout à faire plaisir au public. La réalité, c'est que les jeunes d'Ivry portent un grand intérêt à Niska", explique la maire de la ville, Philippe Bouyssou avant d'ajouter : "Je peux regretter que certaines formes de rap et certaines expressions plaisent autant à la jeunesse mais je peux aussi témoigner que tous les gamins d'Ivry, notamment les adolescents et les collégiens, sont fous à la perspective de la venue de Niska."
Il reconnaît ensuite que "certaines paroles sont extrêmement violentes à l'égard des femmes", mais qu'elles sont surtout présentes "dans son ancien répertoire". Le maire a quand même tenu à rassurer le comité en affirmant qu'il va "regarder ce qu'il est possible de faire avec la production pour que les chansons litigieuses ne soient pas chantées".
