Recherché par Washington pour espionnage, Edward Snowden est bloqué dans la zone de transit d'un aéroport moscovite depuis le 23 juin. A l'origine des déclarations sur les programmes américains de cybersuveillance, ses récentes révélations au Guardian et au Der Spiegel ont instauré un climat de méfiance entre l'Europe et les Etats-Unis. La NSA espionnerait plusieurs bureaux de l'Union européenne, définie comme une "cible à attaquer". L'Union européenne, la France et l'Allemagne demande des comptes à Barack Obama. Snowden réclame l'asile politique.
Demande d'asile
Actuellement réfugié dans un aéroport de Moscou, Edward Snowden a déjà demandé l'asile politique à la Russie. Si le Président russe Vladimir Poutine a assuré qu'il ne livrerait pas l'informaticien de 30 ans au gouvernement américain, il n'a pas encore répondu à sa requête. Dans un communiqué publié sur WikiLeaks, l'ex-consultant de la NSA demande l'asile politique à 20 autres pays parmi lesquels l'Islande, l'Equateur, Cuba, le Venezuela, le Brésil, l'Inde, la Chine, l'Allemagne ou encore la France.
Mélenchon et Le Pen pour
Plusieurs partis politiques ont déjà affirmé leur soutien à Snowden. Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen sont déjà montés au créneau pour réclamer à François Hollande de bien vouloir l'accueillir. Idem pour Europe-Ecologie-Les Verts, qui a publié dans un communiqué : "La France doit accorder sans délai l'asile politique au lanceur d'alerte et défenseur de la liberté Edward Snowden, qui a dévoilé un système de surveillance généralisé des données personnelles de l'ensemble de la planète par les Etats-Unis". Si le Président français a condamné les programmes de surveillance américain, pas sûr qu'il soit pour autant prêt à se mouiller face au géant américain.
Pressions d'Obama ?
Dans une lettre publiée sur WikiLeaks, Snowden s'en prend à Barack Obama qu'il accuse de pression sur les dirigeants des pays auxquels il a demandé l'asile politique. Mais le doute planait quant à l'identité du rédacteur de la missive. La lettre était truffée de fautes d'anglais, laissant penser qu'elle avait été tapée par une personne dont l'anglais n'est pas la langue maternelle. Le vice-président américain Joe Biden a, pour sa part, demandé à l'Equateur de rejeter la demande d'asile de l'informaticien.
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