Certes, Jurassic Park n'est pas une idée originale de Steven Spielberg (le film est adapté du roman de Michael Crichton), mais c'est peu dire qu'il est l'un des projets les plus emblématiques de sa carrière.
Doté d'une note moyenne de 91% sur RT, à la tête d'un box-office mondial de 912 millions de dollars, récompensé de 3 Oscars et premier opus d'une licence désormais incontournable du 7ème art (et des séries), ce film a marqué l'histoire du cinéma.
Une réussite d'autant plus impressionnante que le cinéaste en a réalisé la post-production en direct de la Pologne, sur deux moments de temps libre, durant le tournage de la Liste de Schindler. Un exploit improbable à la hauteur de son talent.
Et le plus étonnant, c'est que là où Spielberg a lui-même donné une suite à ce chef-d'œuvre en 1997 avec Le monde perdu, il considère déjà Jurassic Park... comme une suite d'un autre de ses films.
"Je n'ai pas honte d'avouer qu'avec Jurassic Park, j'essayais simplement de faire une bonne suite aux Dents de la mer. Mais sur terre, a-t-il confessé au New Yorker en 1994. Je l'assume, je peux l'avouer maintenant".
Une confidence étonnante ? Oui, mais finalement logique. Les deux films empruntent effectivement le même schéma avec des dinosaures ou un requin en action pour une durée assez courte, préférant se concentrer sur les réactions humaines face aux menaces animales.
Surtout, c'était une façon pour le réalisateur de rattraper l'un de ses plus gros regrets. Tandis que Les dents de la mer avait été un immense succès à sa sortie, les studios avaient rapidement réclamé une suite. Le problème ? "J'en avais ma claque de l'océan", confessait Spielberg à Ain't It Cool News en 2011, ce qui explique pourquoi il avait toujours refusé de le faire à l'époque.
Un refus qui n'avait pas empêché Universal de produire de nouveaux films (la franchise en comporte 4), et qui avait progressivement plongé Spielberg dans l'embarras. "J'aurais pu faire une suite si je n'avais pas passé un moment si horrible sur l'eau pour le premier film, précisait-il plus loin. Au début j'étais heureux et soulagé de ne pas avoir à faire ce film, mais j'ai vite été malheureux en découvrant la suite".
© Universal Pictures
Spielberg avait d'ailleurs été tellement affligé par la dégradation de la franchise Les Dents de la mer qu'il avait profité du film Retour vers le futur 2 (dont il était producteur) pour s'en moquer. Souvenez-vous, on apprenait qu'un Jaws 19 allait sortir au cinéma en 2015, réalisé par... Max, le film de Spielberg.
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