Pour savoir où finissent réellement les vêtements donnés à la Croix-Rouge allemande, Moe.Haa a caché un AirTag dans une paire de baskets usagées et les a déposées dans un conteneur. Ce qu’il a suivi ensuite, à plus de 800 km de là, a mis en lumière un système de redistribution inattendu – et largement commercial. Voici les révélations qui en ont découlé.
L’expérience de Moe.Haa commence à Starnberg, en Bavière, où il glisse son traceur Apple dans les baskets avant de les déposer dans un conteneur de la Deutsches Rotes Kreuz. Grâce à l’application "Localiser", il suit leur parcours : Munich, Autriche, Slovénie, Croatie, puis Bosnie-Herzégovine, soit près de 800 km parcourus en cinq jours.
Il découvre alors ses baskets en vente dans une boutique de vêtements d'occasion à Cazin. "Je n’y croyais pas. Elles étaient à vendre, là, devant moi", raconte-t-il dans sa vidéo.
Affichées à 20 BAM (environ 10 €), elles étaient alignées parmi d'autres articles, vendues aux enchères de dons supposément destinés aux personnes dans le besoin.
Interrogée suite au buzz, la Croix-Rouge allemande explique que deux modèles coexistent pour traiter les dons : l’un redistribue directement aux personnes en difficulté en Allemagne ; l’autre vend l’ensemble des articles (y compris ceux jugés inutilisables) à des entreprises spécialisées, souvent à l’étranger.
L’organisation admet recevoir des sommes issues de cette revente, mais insiste : ces fonds ne sont pas considérés comme des bénéfices directs, mais servent à financer d’autres actions humanitaires, comme des programmes de secours ou d’entraide locale Jeuxvideo.com.
Toutefois, ce manque de traçabilité suscite des critiques : pourquoi ne pas exiger le même niveau de transparence dans les dons que dans les achats ? l’ombre d’un flou annoncé qui nuit à la confiance envers les ONG.
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