Netflix ressemble parfois à la cour des miracles. De temps à autre, sans que l'on sache trop pourquoi, un projet sort de nulle part et cartonne. C'est aujourd'hui le cas du Rythme de la vengeance, un film de Reed Morano adapté du livre de Mark Burnell, vendu comme une sorte de James Bond au féminin.
Et si le succès actuel de ce long-métrage est une surprise (n°2 du classement de la plateforme de streaming), c'est parce que celui-ci - pourtant porté par un gros casting composé de Blake Lively, Jude Law ou encore Sterling K. Brown, s'était fait détruire par la critique à sa sortie. Sur Rotten Tomatoes, ce thriller qui met en scène la vengeance d'une femme après la perte de sa famille dans un attentat terroriste est doté d'une note moyenne de 28%.
Lors de sa sortie en salles, The Times avait écrit : "L'intrigue est risible. L'action est pire", tandis que le Chicago Tribune balançait, "Le film est bien fait si vous ne considérez pas qu'une histoire et un scénario sont essentiels à la qualité d'un thriller". De son côté, Polygon ironisait : "Pour décrire The Rythme Section en de termes musicales qu'il emploie : l'action n'a aucun tempo, ni mélodie".
Et la presse n'était pas la seule à déplorer l'existence de ce film. Même le public avait préféré lui tourner le dos à l'époque, faisant grimper son box-office mondial a seulement 6 millions de dollars de recettes, pour un budget estimé à près de 50 millions de dollars.
L'échec avait été tellement cuisant que Le Rythme de la vengeance avait décroché le titre du "film ayant réalisé la pire recette lors de son week-end d'ouverture aux USA pour un projet sorti sur plus de 3 000 salles". Paramount aurait tout simplement perdu entre 30 et 40 millions de dollars.
Une déception pour Blake Lively, tant l'implication de la comédienne l'avait vue se blesser gravement à la main durant le tournage, ce qui avait contraint la production à s'arrêter durant six mois. "C'était au cours d'une scène où Jude Law et moi nous nous battions, expliquait-elle au Hollywood Reporter durant la promo. Je me suis sectionnée un ligament à la main, ce qui a fait que mes articulations sont tombées, et j'ai déboîté deux os et cassé des choses."
L'accident avait été causé au moment où sa main était entrée au contact du coude de son adversaire. "Ma main s'est transformée en confettis, s'amusait-elle. J'ai donné ma main droite pour ce film".
© Capture d'écran de The Rythme Section de Paramount
L'équipe n'a même pas pu utiliser l'excuse du Covid pour justifier ce bide. Certes, le film est sorti en 2020, mais le 31 janvier, soit bien avant l'application des premières mesures sanitaires. Reste désormais à savoir si ce succès tardif redonnera le sourire à tout ce petit monde.
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