Peut-être sa nationalité belgo-franco-lituanienne, peut-être son ton, plus sérieux et réfléchi que d'autres films de science-fiction cette année-là, comme Avatar 2 : la voie de l'eau ou Prey. La vérité est que, malgré l'accueil chaleureux qu'il a reçu en son temps par les quelques personnes qui l'ont vu (il a 91 % des critiques sur Rotten Tomatoes mais, oui, seulement 59 % du public), il est passé inaperçu. Son budget, déjà serré, de 5 millions de dollars, a fini dans le rouge, avec à peine plus d'un million et demi de recettes.
Il s'agit de Vesper Chronicles, disponible à la location sur toutes les plateformes de VOD. Le film nous envoie dans un futur indéterminé, où les écosystèmes se sont effondrés et avec eux, notre civilisation. Retranchés dans des citadelles autonomes, quelques privilégiés accumulent les ressources tandis que le reste de la population survit tant bien que mal face à une nature hostile. Parmi eux, se trouve la bio-hackeuse Vesper, qui découvre qu'elle a un don inestimable : donner vie à ce monde apparemment stérile.
>> 10 ans après son dernier échec, l'un des plus grands héros de la science-fiction revient en série ! <<
Comme beaucoup de films de science-fiction européens, la grande référence visuelle et thématique du film n'est pas le cinéma de science-fiction hollywoodien, Star Wars et Marvel en tête, mais les références du vieux continent : la bande dessinée Métal Hurlant y est très présente, ainsi que des auteurs inclassables du genre, comme Jeunet, dont l'empreinte est perceptible dans les décors futuristes et vintage du film. Une sorte de cyberpunk dévasté par la nature qui donne une personnalité unique à la proposition.
L'un des aspects les plus intéressants du film est sans aucun doute sa capacité à dépeindre un futur dévasté, mais plausible, dans lequel des investissements extraordinaires ont été réalisés dans la technologie génétique pour stopper l'avancée de la destruction que l'homme a infligée à son environnement.
Virus et organismes modifiés sont responsables de la décimation de la population, qui a accentué les inégalités sociales. Une science-fiction à la composante clairement allégorique qui constitue une véritable bouffée d'air frais visuelle et thématique en ces temps d'uniformisation créative et de productions génériques.
Article écrit en collaboration avec nos collègues de Xataka.