Il y a toujours des cas exceptionnels où l'on se demande ce que les critiques de cinéma du monde entier ont bien pu voir pour parvenir à des opinions aussi diamétralement opposées. Un exemple de plus avec Man on Fire.
Sur Allociné, le film avec Denzel Washington en star du casting est noté 2,8 sur 5 par la presse mais 3,9 par les spectateurs. Pas mieux sur Rotten Tomatoes : 39% d'un côté vs 89% de l'autre. On retrouve encore cet écart sur Metacritic, autre plateforme de référence cinéma : 47/100 des pro, 7,5/10 pour le public…
Le film est-il vraiment si mauvais ? Je trouve ces notes très sévères. Tous ceux qui en ont l'occasion et qui apprécient les thrillers de justiciers peuvent le constater par eux-mêmes dès maintenant grâce à un abonnement de streaming : Man on Fire est disponible sur Netflix.
Man on Fire est tiré du roman L'Homme de feu de Philip Nicholson (sous le pseudonyme d'A. J. Quinnell), déjà adapté au cinéma en 1987 par le franco-israélien Élie Chouraqui, avec Scott Glenn dans le rôle principal. L'histoire est centrée sur l'ancien agent John Creasy (interprété par Denzel Washington dans le remake), autrefois contraint d'effectuer de nombreuses missions douteuses et qui lutte désormais contre les séquelles traumatisantes de ces expériences.
Lorsque son ami Rayburn (Christopher Walken) le contacte un jour pour lui proposer un poste de garde du corps pour la jeune Pita Ramos (Dakota Fanning) à Mexico, une lueur d'espoir apparaît. Les choses semblent s'améliorer à nouveau. Creasy accepte le travail et finit par se lier d'amitié avec la petite fille. Cependant, lorsqu'un groupe de ravisseurs l'attaque, il est grièvement blessé. Devenu rapidement le principal suspect, Creasy n'a qu'une seule idée en tête : sauver Pita et venger ses ravisseurs.
Man on Fire est un film typiquement Tony Scott en termes de style visuel. Outre des couleurs intenses, des contrastes marqués et un montage rapide, le cinéaste, décédé en 2012, a employé une grande variété de procédés stylistiques qui confèrent au film une esthétique débridée, diverse et singulière.
Surtout, il a pris le temps non seulement de présenter en détail John Creasy, mais aussi de faire de sa relation avec sa protégée le pilier émotionnel du film. Le premier acte pose ainsi les bases essentielles d'une scène d'enlèvement véritablement glaçante. Et à partir de là, l'intrigue s'emballe.
Ceux qui n'apprécient pas les films comme Taken avec Liam Neeson, John Wick, ou même Equalizer (dans lequel on retrouvera Denzel Washington et Dakota Fanning réunis dans le troisième volet) parce qu'ils font de la justice privée le moteur de leur récit, auront probablement aussi des réserves sur Man on Fire.
En revanche, ceux qui aiment suivre le parcours des protagonistes, du début tragique à la fin, espérons-le, rédemptrice, dans ce genre de films, trouveront sans aucun doute la vengeance de Denzel captivante. Direction Netflix pour une séance de rattrapage.
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