N'est pas Apple TV+ qui veut. Tandis que la plateforme de streaming de la marque à la pomme est considérée comme le royaume de la science-fiction (For All Mankind, Severance, The Gorge), Prime Video a tenté de la concurrencer cet été avec le film War of the Worlds.
De quoi s'agit-il ? Mis en ligne le 30 juillet dernier, ce film signé Rich Lee est tout simplement une nouvelle adaptation du cultissime roman La Guerre des Mondes de H. G. Wells, avec un twist. Sa mise en scène a en effet été exclusivement pensée façon zoom, avec des personnages filmés devant leurs écrans (PC, téléphones, caméras...)
Malheureusement, ce concept - pourtant porté par un gros casting (Eva Longoria, Ice Cube, Devon Bostick), n'a convaincu absolument personne. Doté d'une note moyenne de 4% attribuée par la presse sur RT et de 21% attribuée par le public, War of the Worlds est aujourd'hui considéré comme le pire film de l'année. Rien que ça.
"C'est une adaptation terriblement inepte qui ferait se retourner H.G. Wells dans sa tombe", a déploré Fish Jelly Films, là où ScreenAnarchy assure que ce film est "d'une nullité hilarante jusqu'à ce qu'il devienne ridiculement risible". The Age a de son côté regretté un "scénario ridicule, une réalisation bâclée et des performances déconnectées", le tout pour un résultat "désastreux".
© Capture d'image de War of the Worlds (Prime Video)
Une situation peu glorieuse, à laquelle vient de réagir Patrick Aiello, l'un des producteurs. Et sans surprise, ce dernier ne vit pas super bien cette situation. "Personne ne se prépare à créer un mauvais film. Point. Personne ne sort de son lit pour travailler 12, 14 ou 16 heures par jour, parfois jusqu'à 6 ou 7 jours par semaine dans notre cas, avec l'envie de faire un mauvais truc", a-t-il soufflé auprès de Toni's Film Club.
"Nous voulions simplement divertir, a par la suite rappelé Aiello. C'est malheureux de voir le film être détesté, victime d'acharnement et être massacré. On ne peut pas contrôler ça".
Touché par une telle réception du public, le producteur a tenu à préciser sa fierté vis-à-vis du résultat final : "Notre intention était de faire un bon film. Et je pense qu'on a réalisé un très bon film en fonction de l'argent qui était à notre disposition. On s'en sortira".
Désormais, plutôt que de se concentrer sur la négativité autour de ce projet, Aiello préfère occuper son temps à rêver d'un petit exploit du film : "Pour savoir si vos efforts étaient justifiés, vous n'avez qu'à regarder les résultats à la fin. Et si on arrive à atteindre la quatrième, cinquième ou même sixième place des films les plus vus sur la Plateforme, alors ce sera une grande réussite".
Une ambition un peu folle, mais qui sait... Le hate watching a bien permis à Emily in Paris d'obtenir 5 saisons sur Netflix.
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