Les paradis fiscaux de C. Ronaldo
Cristiano Ronaldo serait apparemment aussi doué pour jongler avec son argent que pour jongler avec un ballon. Comme vient de le rapporter Mediapart aidé par 11 autres médias européens, le footballeur serait en effet au coeur d'un énorme projet d'évasion fiscale qui lui aurait permis de cacher près de 150 millions d'euros dans des paradis fiscaux depuis 2008 et ce, à travers un système qui aurait été mis en place par Jorge Mendes, son agent.
Ainsi, toujours selon Mediapart, grâce à cette partie de cache-cache liée aux opérations de sponsoring/marketing, le joueur du Real Madrid n'aurait payé que 5,6 millions d'impôts, soit seulement 4% de cette fortune. Et ce ne sont là que les premiers chiffres dévoilés par cette incroyable affaire qui a pris le nom de "Football Leaks", qui n'hésite pas à mettre en avant les surprenants montages financiers imaginés.
Une incroyable enquête
A noter que si ces révélations sont évidemment à prendre au conditionnel tant que la justice ne se sera pas penchée sur ces faits, cette enquête de 7 mois repose néanmoins sur près de 1 900 gigaoctets de données informatiques, soit plus de 18 millions de documents confidentiels (contrats, mails, factures, comptes bancaires...). Et c'est grâce au journal allemand Der Spiegel, en contact avec un pirate informatique fan de foot et dégoûté par les dérives cachées de ce sport, que ces révélations auraient été rendues possibles. Par conséquent, si les méthodes sont plus que limites, les documents semblent parfaitement réels.
D'autres dérives dévoilées prochainement
Enfin, alors que d'autres grands noms du foot sont également cités (José Mourinho, James Rodriguez, Radamel Falcao, Fabio Coentrao, Ricardo Carvalho, Pepe...), Football Leaks ne se concentre pas uniquement sur ces problèmes de paradis fiscaux. Au contraire, des révélations fracassantes sur des connexions mafieuses et l'exploitation de joueurs mineurs (rien à voir avec C. Ronaldo cette fois-ci, rassurez-vous) devraient également voir le jour dans les prochaines semaines.
