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Pour les jeunes, l'alcool n'a plus rien de cool, et c'est une vraie bonne nouvelle
Publié le 14 janvier 2024 à 13:05
Par Clément Arbrun | Journaliste société
Journaliste spé Société et Pop Culture, Clément s'intéresse autant aux punchlines de Virginie Despentes qu'à celles de Megan Thee Stallion, aux perruques de Bilal Hassani qu'aux blagues de Panayotis Pascot. Il aiguise principalement sa plume en papotant féminismes, genre et fashion, ce qui lui permet de parler d'Harry Styles, des gens pas toujours fréquentables qui emploient le mot "woke" sur Twitter et des dernières prods Netflix. Malin.
Les jeunes apprennent-ils des erreurs de leurs aînés ? En tout cas, le goût (amer) pour la bouteille et "l'alcool festif" semble beaucoup plus mesuré chez eux. Comme un mood "Dry January"...
Pour les jeunes, l'alcool n'a plus rien de cool, et c'est une vraie bonne nouvelle
Photo du film Projet X - La jeune génération est elle moins alcoolique que ses aînés ? Les jeunes apprennent-ils des erreurs de leurs aînés ? En tout cas, le goût (amer) pour la bouteille et "l'alcool festif" semble beaucoup plus mesuré chez eux. Comme un mood "Dry January"... Si 23,7% de la population française âgée de 18 à 75 ans franchissait la ligne rouge en terme de consommation d'alcool (plus de dix verres standard par semaine), selon le Baromètre de Santé publique France, la génération Z serait beaucoup moins sujette au binge drinking (consommation excessive)... Et à la consommation d'alcool tout court. 
Selon le dernier rapport en date de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), relayé par Slate, un adolescent de 17 ans sur cinq "n'aurait jamais bu d'alcool de sa vie". Et le taux de jeunes avouant entretenir une "consommation importante" aurait baissé de huit pour cent en six ans !
Un serveur remplit des verre avec du vin blanc, rose et rouge lors d'une reception - Photo by Delmarty J/ANDBZ/ABACAPRESS.COM Comment l'expliquer ? On peut présumer : ringardisation de l'alcool, multiplication des spots de prévention, expériences douloureuses (cas d'alcoolisme parmi les parents, la famille ou les amis)... Bien des éléments appuient cette dé-glamourisation des beuveries. 
Ales (30): Ouverture du premier magasin a l'enseigne "Toujust" ( 01/03/2023). Cliente au rayon Cave, vins et spiritueux - Photo by Lefrancq G/ANDBZ/ABACAPRESS.COM
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Elle semble loin, l'époque Projet X. Dans cette production Todd Philips extrêmement régressive sortie il y a douze ans déjà, des jeunes se laissaient aller à une interminable soirée de beuverie collective (impliquant également des trucs qui explosent) jusqu'à l'anéantissement de la demeure familiale, et du quartier qui va avec. Un néoclassique du teen movie s'il en est.

Mais en 2024, l'état d'esprit semble différent. Et en vrai, ce n'est pas plus mal. Car si 23,7% de la population française âgée de 18 à 75 ans franchit encore la ligne rouge en terme de consommation d'alcool (plus de dix verres standard par semaine), selon le Baromètre de Santé publique France, la génération Z serait beaucoup moins sujette au binge drinking (consommation excessive et rapide)... Et à la consommation d'alcool tout court.

>> Dry January : cet autre défi est plus facile à relever et votre santé vous dira quand même un grand merci <<

Selon le dernier rapport en date de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), relayé par Slate, un ado de 17 ans sur cinq "n'aurait jamais bu d'alcool de sa vie". Et le taux de jeunes avouant entretenir une "consommation importante" aurait baissé de huit pour cent en six ans !

Une génération Z beaucoup plus raisonnable ?

Plus précisément, si 44% des adolescents affirmaient dépendre d'une "consommation importante d'alcool" en 2017, ils sont "seulement" 36,6% du même âge à revendiquer la même situation en 2023, d'après les chiffres de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives, toujours.

>> Dry january : je n'ai pas bu d'alcool pendant un mois, voilà ce qui s'est passé <<

Comment l'expliquer ? On peut présumer : ringardisation de l'alcool, multiplication des spots de prévention, expériences douloureuses (cas d'alcoolisme parmi les parents, la famille ou les amis)... Bien des éléments appuient cette dé-glamourisation des beuveries. Le caractère festif et "délirant" de l'alcool, entretenu par la pop culture, semble renvoyer à des oeuvres de fiction d'un autre temps, comme la trilogie des Very Bad Trip.

Or aujourd'hui, plus nombreux sont les témoignages d'icônes générationnelles qui sensibilisent à l'alcoolisme. On pense par exemple à Spider-Man en personne, Tom Holland, qui s'est déjà exprimé à ce sujet.

Et avec cette dé-glamourisation, celle d'un phénomène, le binge drinking. Moins "tendance" désormais ? C'est ce que suggère auprès de Slate le sociologue Ludovic Gaussot : "Il y a dix ans, on pointait du doigt ces excès. Aujourd'hui, les plus jeunes consomment moins souvent. Ça ne veut pas dire qu'ils ne boivent pas du tout, mais l'alcool est moins ancré dans leur quotidien. Le changement vient des consommateurs eux-mêmes".

Chose qui ne trompe pas, 38% des 25-34 ans, la génération encore au-dessus, se dit prêt à pratiquer le Dry January, autrement dit le mois de janvier sobre, sans alcool. De quoi présager du meilleur pour les jeunes d'aujourd'hui.

Si vous avez des questions sur votre consommation ou celle de proches, vous pouvez appeler Alcool info service au 0 980 980 930, de 8h à 2h, 7 jours sur 7. Votre appel est anonyme et non surtaxé.

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