

Suite aux nombreuses polémiques qui ont (notamment) éclaté sur le plateau de TPMP, faisant de la chaîne la plus sanctionnée de l'histoire de la TNT, l'Arcom a pris la décision de ne pas renouveler la fréquence de diffusion de C8. Conséquence ? Le Groupe Canal+ a souhaité arrêter les frais et a donc tout simplement fermé la chaîne qui hébergeait également des émissions comme Les animaux de la 8, William à midi ou encore Pascale, Éric, Yann et les autres.
Une sanction qui avait été critiquée par les dirigeants du Groupe à l'époque, mais également par Cyril Hanouna. Régulièrement, l'animateur - que l'on retrouvera à la rentrée du côté de W9, assurait qu'il était la cible d'un acharnement de la part de l'Arcom. Et ce, quand bien même les punitions ne sortaient pas de nulle part et étaient en réaction à des manquements aux lois (publicités déguisées, injures envers des personnalités politiques) et aux règles (émission non tenue avec des propos problématiques).
Petite consolation pour le présentateur, ses plaintes ont finalement été (légèrement) entendues. On vient de l'apprendre, le Conseil d'État a en effet pris la décision de réduire de moitié l'une des amendes infligées par l'Arcom à C8/le Groupe Canal+, jugeant la somme initiale comme peu cohérente avec la situation reprochée.
"Le montant de 300.000 euros de la sanction infligée à la société C8 doit être regardé comme excessif", a déclaré la plus haute juridiction administrative dans sa décision consultée par l'AFP, l'abaissant ainsi à 150.000 euros, "eu égard à la gravité des manquements en cause et à l'ensemble de leurs caractéristiques".
Et justement, à quoi correspondait cette sanction ? Souvenez-vous, le 5 octobre 2022, Cyril Hanouna avait profité de TPMP pour s'attaquer violemment à Anne Hidalgo, maire de Paris, en critiquant sa décision de ne pas installer d'écrans géants pour les matchs de la Coupe du Monde au Qatar. "Quelle hypocrisie ! Elle ne veut pas fermer sa gu*ule ?, avait-il notamment déclaré sur son plateau. Va chasser les rats la nuit au lieu de dire des c*nneries."
Des propos qui avaient été jugés "de nature à porter atteinte aux droits de la maire de Paris au respect de son honneur et de sa réputation", tandis que la séquence traduisait, selon l'Arcom, un manquement de la chaine dans "son obligation de maîtrise de son antenne, inscrite à l’article 2-2-1 de sa convention".
Attention, la baisse de cette amende ne signifie pas pour autant que le Conseil d'Etat estime que les propos n'étaient pas sanctionnables. C'est uniquement le montant qui a été remis en cause. On rappelle d'ailleurs que le Conseil d'Etat avait validé le non-renouvellement de la fréquence de diffusion. Il s'agit donc d'une victoire à peine symbolique pour C8 et son ancien animateur.