Ramzy Bedia et Sabrina Ouazani en interview pour Purebreak. L'acteur se confie sur la fois où il a failli mourir. © PRBK / Jack Tribeca / Bestimage
Avec le succès, Ramzy Bedia s'est laissé aller à certaines dérives. Il lui est même arrivé de ne plus se reconnaître et il lui a fallu un déclic pour se ressaisir. "Un déclic fou. C'est la honte, mais ça me fait du bien de le dire. Un jour, je me retrouve dans les embouteillages à Boulogne. Je suis au volant de ma voiture et je me vois dans la vitrine d'une boutique. Et là, dans le reflet, je vois quoi ? Un mec avec une montre Audemars Piguet en or au poignet, au volant d'une Porsche cabriolet, et c'est moi. J'étais en route pour un resto dans le VIII, avec des Berluti aux pieds. Je me dis : Non ! Mais non. Je suis devenu ce fils de pute ? Je me souviens de cette image et depuis, ben (il montre son casque de scooter et son poignet, nu), je vais mieux ! J'avais honte de moi, j'étais allé trop loin dans ce personnage. Jamais de ma vie je n'y retournerai", explique-t-il dans une interview accordée à Society.
"J'allais crever"
Pendant plusieurs années, celui qui a balancé le salaire incroyable qu'il touchait dans H a enchaîné les excès. Il passait son temps en soirées et buvait beaucoup d'alcool. Cela a d'ailleurs eu de très graves répercussions sur sa santé. "J'ai fait beaucoup de conneries. Beaucoup, beaucoup. J'ai fait cinq jours de coma, en Suisse, tellement je m'en mettais dans la gueule. À cette époque, je ne faisais que boire de l'alcool et dormir une heure, donc mon corps a développé des allergies alimentaires. En 2005, j'ai fait un oedème de Quincke le soir après une tournée et on m'a mis dans le coma parce que j'allais crever", raconte-t-il pendant l'entretien.
Eric Judor, son ami de toujours, a même dû lui faire ses adieux au téléphone. "Le médecin a appelé Éric pour lui dire : Dites-lui au revoir, on va le perdre. J'ai Éric en pleurs, à l'hôpital... Kurt Cobain, quoi", se souvient Ramzy.
"Soit tu continues ta vie comme ça et tu vas crever, soit tu arrêtes tout"
Heureusement, tout cela est derrière lui maintenant ! "Le médecin m'a dit : soit tu continues ta vie comme ça et tu vas crever, soit tu arrêtes tout. J'ai répondu : 'OK, mais j'arrête tout combien de temps ?' Il m'a fait : 'Dix ans, le temps que tous tes anticorps se reforment'. Du coup, je n'ai mangé que du poulet et du riz pendant dix ans", explique-t-il.
Aujourd'hui, Ramzy continue de boire de l'alcool, mais avec modération. "Avant, je me bourrais la gueule. Maintenant, c'est à la maison, un apéro avec quelques potes, je me sens pompette et je vais dormir. En fait, je les cherche, les moments pour me bourrer la gueule aujourd'hui, mais ce n'est plus possible avec le travail et les enfants. Là, j'ai un petit de 3 ans. Hier encore, j'étais avec des potes à la maison, ils voulaient se faire une petite soirée et j'ai dit non parce que le petit se lève à 8h30. Et moi, si je fais la soirée, je vais me lever à midi, donc je vais perdre trois heures avec lui. Je tourne tout le temps, là je pars à Cannes, j'ai besoin de ces trois heures avec lui", raconte-t-il.
