"Ils me hantent encore aujourd'hui" : Odile Vuillemin (Un soupçon) traumatisée pour son rôle de tueuse, inspirée de faits réels ? Elle se confie

Après avoir passé des années à résoudre des crimes sur TF1 dans Profilage, c'est en tant que meurtrière que l'actrice Odile Vuillemin est de retour sur nos écrans. Dans Un soupçon, nouvelle création de France 2, elle se glisse dans la peau d'Isabelle Dubreuil, une fleuriste décrite comme une veuve noire.

Une histoire inspirée de faits réels* qui a obligé la comédienne à entreprendre une certaine transformation mentale pour gagner en crédibilité. "J'aime aller fouiller dans les tréfonds de l'âme humaine, a-t-elle admis auprès de Télé 7 Jours. J'en ai conclu que cette femme devait dégager une grande froideur. J'ai été la chercher au fond de moi."

Surtout, elle n'a pas hésité à découvrir un monde qu'elle ne connaissait pas, à savoir l'univers carcéral : "J'ai eu l'occasion de visiter des détenues dans une prison. L'une d'elles avait des yeux si perçants, si glaçants qu'ils me hantent encore aujourd'hui".

De quoi transformer ce tournage en expérience traumatisante ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, la réponse est non. Alors même qu'elle avait arrêté Profilage à cause de la noirceur que ce rôle pouvait avoir sur sa vie, Odile Vuillemin s'est cette fois-ci éclatée à jouer une méchante.

"Je trouve cela d'autant plus jouissif que je ne l'avais jamais fait. Je me suis énormément amusée à interpréter ce personnage, a-t-elle dévoilé. Il est tellement éloigné de moi que je pouvais m'y projeter, sans crainte de faire une confusion de personnalités."

Un soupçon est inspirée du parcours meurtrier de Manuela Gonzalez qui a été condamnée à 30 ans de réclusion criminelle en 2016 en France, après avoir été jugée pour le meurtre de son conjoint, Daniel Cano, en 2008. Comme dans la série, celui-ci avait été retrouvé sans vie dans une voiture calcinée, alors qu'il présentait un taux d'anxiolytiques anormal dans le corps. Jamais condamnée pour ces faits, Manuela Gonzales est néanmoins soupçonnée d'avoir également causé la mort de deux autres hommes qui avaient partagé sa vie : François Collazo (1989) et Thierry Lechevallier (1991).