Test Shadow Warrior sur PS4 : ça va trancher chérie !

Si vous connaissez Duke Nukem, vous avez probablement déjà entendu parler de Shadow Warrior. FPS développé par les studios 3DRealms à la fin des années 90, ce classique vidéoludique a eu droit l'an dernier à un reboot, sorti sur PC. Mais contrairement à l'arlésienne Duke Nukem Forever, le titre était parvenu à surprendre positivement les joueurs. Une réussite qui a poussé les développeurs à travailler sur une version PS4, disponible dès maintenant.

Recentrons dans un premier temps le sujet. Shadow Warrior nous permet d'incarner, comme dans le titre original, l'assassin Lo Wang. Après avoir tenté de racheter un katana antique à un criminel, nos héros finit finalement dans une cage du malfrat. Sa captivité ne dure cela dit pas longtemps puisqu'à son réveil, des démons ont envahi son monde. Dans la panique, Lo Wang parvient à se libérer et croise sur son chemin Hoji, un étrange fantôme qui lui confie la mission de retrouver le sabre, une quête qui va l'amener à trancher un bon paquet de monstres.

Si le scénario a tout d'un mauvais film de séries Z, c'est normal. La production rend justement hommage aux vieux films d'action asiatiques des années 80, tout en y injectant une bonne dose d'absurde. Que ce soit dans la mise en scène ou dans les dialogues, le titre ne se prend jamais réellement au sérieux. Et c'est là sa réussite : offrir une aventure décalée dans laquelle même les héros ne respectent pas la tâche qu'on leur a confiée. Certes, l'humour ne vole pas très haut. Ces quelques exercices pour nos zygomatiques sont tout de même un plus indéniable !

A l'instar de The Evil Within avec le Survival Horror, Shadow Warrior rend hommage aux tout premiers FPS. Le titre puise ainsi ses inspirations dans des titres tels que Doom, Duke Nukem et bien évidemment le Shadow Warrior originel. A la première personne, on se retrouve donc à charcuter tout ce qui bouge, l'hémoglobine coulant à flot au gré de nos coups de katana ou de fusil à pompe. Le gameplay reste cela dit très hybride puisqu'aux côtés des mécaniques rétro qui vous rappelleront vos premières parties sur DOS, on retrouve également des fonctionnalités très développées qui raviront ceux qui aiment garder un pied dans le présent.

On pense notamment au système d'amélioration qui s'avère très complet. Au fur et à mesure de la progression et de l'exploration des niveaux (qui renferment diverses zones secrètes), le joueur récupère de l'expérience et des objets, utiles pour améliorer ses armes ou encore étoffer ses compétences. Une facette impérative pour survivre aux différentes vagues d'ennemis. A cela s'ajoute des items bonus disséminés dans les environnements à l'instar des gâteaux chinois renfermant des proverbes totalement improbables, à ne pas ressortir en société.

Malheureusement, à trop vouloir tirer sur la corde nostalgique, la production - à la durée de vie correcte - s'enlise parfois dans une action trop répétitive. Mais si l'on fait abstraction de ce défaut - ce qui n'est pas impossible, Shadow Warrior reste très sympathique à jouer.

Shadow Warrior n'atteint pas des sommets graphiques sur PS4. Mais en a-t-il la prétention ? Pas vraiment, ce qui n'empêche pas le titre d'être plaisant à regarder grâce à une direction artistique colorée et inspirée. Ainsi, bien que très cubiques dans leur modélisation, les décors s'avèrent très dépaysants mais aussi riches en clins d'oeil. Le bestiaire est également très varié. Mais le véritable point fort de ce remake, c'est sa bande-son, soignée et délirante. Les doublages sont particulièrement réussis, chaque intervention caricaturale de Lo Weng et d'Hoji faisant mouche. Des qualités qui suffisent à nous faire oublier ces quelques lacunes techniques.

Verdict : Avec son univers asiatique déjanté ainsi que son gameplay efficace et nerveux, Shadow Warrior est une plaisante surprise. Certes la version PS4 du titre ne propose rien de plus que la mouture PC, l'expérience de jeu n'en reste pas moins sympathique et toujours emprunt de nostalgie.

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