Cannes 2025 : et si le jury faisait (encore) n'importe quoi ? Les Palmes qui ont fait hurler (ou bâiller) !© JACOVIDES-BORDE-MOREAU / BESTIMAGE
Le Festival de Cannes, c'est la messe du cinéma mondial, le glamour, les stars... et parfois, les grandes injustices. On attend le verdict avec impatience, en espérant voir nos favoris récompensés. Mais n'oubliez jamais cette règle d'or : le jury de Cannes est imprévisible. Il peut couronner un film obscur, snober un chef-d'œuvre absolu, ou créer une polémique qui durera des décennies. C'est ça aussi, la magie de Cannes !
Alors, avant de découvrir le palmarès de demain soir, plongeons dans les archives des choix les plus "WTF" de l'histoire du Festival. Préparez vos mouchoirs pour les films snobés, et vos pop-corn pour les débats.
Difficile d'imaginer aujourd'hui que le chef-d'œuvre de Quentin Tarantino ait pu provoquer un tollé. Quand le jury, présidé par un certain Clint Eastwood, a annoncé la Palme d'Or pour Pulp Fiction en 1994, ce ne furent pas des applaudissements mais des huées qui ont éclaté dans le Palais ! Oui, vous avez bien lu. Certains critiques ont crié au sacrilège, dénonçant un film trop violent, trop trash, trop "américain".
Pourtant, avec le recul, force est de constater que le jury avait eu le nez creux. Pulp Fiction est devenu un film culte, a redéfini le cinéma indépendant et a propulsé Tarantino au rang d'icône. Mais à l'époque, c'était le choc des cultures. Un grand moment de solitude pour le jury... avant la consécration !
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En 1973, c'est le road-movie poignant de Jerry Schatzberg, L'Épouvantail, porté par le duo légendaire Gene Hackman et Al Pacino, qui décroche la Palme d'Or, ex aequo avec La Classe ouvrière va au paradis. Le film est un chef-d'œuvre, culte aujourd'hui. Mais pour Schatzberg, cette Palme fut une consécration unique.
Malgré son talent et des films respectés par la suite (Un sac de billes en 1975), le réalisateur américain n'est jamais devenu une figure majeure d'Hollywood ni n'a enchaîné les succès commerciaux ou les distinctions majeures dans les grands festivals au même rythme que d'autres lauréats. Sa Palme a salué une œuvre emblématique, mais sa carrière est restée celle d'un auteur respecté mais plus discret, loin des feux de la rampe à l'américaine. Une Palme, un film culte, et puis... la vie d'artiste continue, loin du strass.
Martin Scorsese, le chouchou... qui n'a pas toujours été couronné : si son mythique Taxi Driver a bien remporté la Palme d'Or en 1976 (une victoire éclatante pour le film !), il est étonnant de constater que, malgré une filmographie qui donne le vertige (Raging Bull, Les Affranchis, Le Loup de Wall Street...), Martin Scorsese n'a jamais été personnellement honoré par la Palme d'Or en tant que réalisateur pour l'ensemble de son œuvre ou pour un de ses autres films emblématiques présentés en compétition.
Il a reçu le Prix de la Mise en scène pour After Hours, mais pour un cinéaste de cette stature, dont l'influence est planétaire, l'absence d'une Palme d'Or pour lui-même ou pour d'autres de ses chefs-d'œuvre reste une anecdote marquante dans l'histoire du Festival. Le Festival n'a pas toujours succombé à son aura comme on pourrait s'y attendre.
- Les films cultes sans Palme : on parle souvent des Palmes, mais que dire de ces films qui ont marqué des générations sans jamais décrocher la timbale ? Saviez-vous que des classiques comme Blade Runner, ET l'extraterrestre ou même le "récent" La La Land n'ont jamais été en compétition pour la Palme d'Or ? Parfois, le plus grand des succès est ailleurs.
- Quand le jury divise : on se souvient des rumeurs autour de Bong Joon-ho et de son chef-d'œuvre Parasite en 2019. Une Palme historique pour la Corée du Sud, mais des murmures disaient que le jury était profondément divisé. Certains n'y croyaient pas, d'autres le vénéraient. Le cinéma est aussi une question de goût personnel, et le jury, eh bien, c'est juste un groupe de personnes !
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Préparez-vous, car là, on touche le fond... ou le sommet du "WTF". En 2003, le Festival a osé sélectionner The Brown Bunny de Vincent Gallo. Le film a été sifflé, conspué, et une scène de fellation non simulée de 8 minutes a fait sortir la moitié des journalistes de la salle. Le critique Roger Ebert l'a qualifié de "pire film de l'histoire de Cannes".
Certes, le film n'a pas gagné de prix. Mais le simple fait qu'il ait été sélectionné en compétition officielle reste un mystère abyssal pour beaucoup. Une provocation ? Une erreur de jugement ? Une blague du comité de sélection ? Peu importe, ce film restera gravé comme le moment où Cannes a poussé les limites de l'acceptable.
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Le jury de cette année, présidé par Juliette Binoche, est plein de promesses. On imagine une sélection audacieuse, des choix modernes. Mais Cannes a cette magie étrange : plus le jury est prestigieux et attendu, plus le palmarès peut être... lunaire !
Alors, si demain soir, votre film préféré, comme L'Agent secret, du Brésilien Kleber Mendonça Filho, ou Un simple accident, de l'Iranien Jafar Panahi, est snobé au profit d'un OVNI expérimental dont personne ne parle, ne soyez pas surpris. C'est la tradition cannoise. Une Palme, c'est un choix. Et un choix, ça se discute !
Quel est LE PIRE PALMARÈS de Cannes selon vous ? Dites-le-nous sur X, on lit tout ! Et si demain, le jury fait un choix incompréhensible, n'oubliez pas : ça ne sera pas la première fois.
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