La colère contre la réforme des retraites ne désenfle pas. Depuis la promulgation de la loi pour laquelle Emmanuel Macron a eu recours au 49.3, les différents déplacements des représentants du gouvernement ont été perturbés à coups de concerts de casserole, ustensile de cuisine qui a été jusqu'à être interdit par arrêté préfectoral.
C'est dans ce contexte que le chef de l'Etat doit assister à la finale de la Coupe de France de football entre Nantes et Toulouse le samedi 29 avril 2023 au Stade de France. Alors que - contrairement à la tradition - il ne se rendra pas sur la pelouse pour saluer les joueurs, il reste sous la menace de perturbations orchestrées par des syndicats. Ces derniers ont prévu de distribuer des milliers de cartons rouges et sifflets aux spectateurs...
Le porte-parole du gouvernement a été invité par Apolline de Malherbe à y réagir au Face à face de BFMTV et RMC le vendredi 28 avril. "Un match de foot, la finale de la Coupe de France, ce n'est pas les jeux du cirque à la romaine. Ce n'est pas la CGT avec son pouce impérial qui pourrait décider à qui de faire huer le président de la République, à qui de couper l'électricité pendant un match...", a-t-il fustigé.
"Je crois qu'il y a des moments - il y en aura un le 1er mai - pour faire de la politique (...). En tout cas, je n'ose imaginer les réactions si nous, nous profitions d'un événement sportif populaire pour passer des messages politiques", a poursuivi l'ancien ministre de la Santé qui a été accusé d'avoir humilié une étudiante.
"Oh vous le faites...", a réagi Apolline de Malherbe. "Vous le faites, c'est quand même rare qu'il n'y ait pas des messages subliminaux qui soient passés y compris de la part d'Emmanuel Macron quand il parle aux abords des moments sportifs", l'a-t-elle ensuite contredit. Olivier Véran ne l'a pas supporté et a haussé le ton. "On ne mobilise pas une foule dans un stade pour faire passer des messages politiques, jamais !", a-t-il argué.
"Donc vous invitez les membres de la CGT et de l'intersyndicale à renoncer à cette opération cartons rouges ?", lui a alors demandé celle qui a perdu le contrôle d'Apolline Matin à cause d'un jeu. "Je n'ai pas d'ordre ni de conseil à donner à la CGT ou à qui que ce soit en matière de syndicat, chacun fait comme il le sent. Je me dis juste qu'il y a des choses, franchement, qui ne sont pas à leur place... Il y a un moment où on peut manifester, se mobiliser, et il y a d'autres moments où on peut juste, ensemble, avoir un sentiment de fierté nationale. C'est la finale de la Coupe de France de football !", a répondu Olivier Véran.