Apolline de Malherbe était absente d'Apolline Matin ce jeudi 6 avril 2023 sur RMC Story. Elle y a été remplacée par Charles Magnien. L'animatrice, qui a eu un échange très musclé avec François Ruffin, n'a également pas officié au Face à face de BFMTV.
Pour la remplacer, la chaîne d'information en continu a fait appel à Benjamin Duhamel. Ce dernier a été chargé d'interviewer Olivier Dussopt entre 8h33 et 8h53. Il a tenu à l'interroger sur l'échec de la main tendue par Elisabeth Borne aux syndicats à la veille de la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Au fil des minutes, le joker d'Apolline de Malherbe est apparu perturbé à l'antenne. Olivier Dussopt a ardemment défendu la réunion organisée par la Première ministre avec les syndicats. Il a martelé qu'elle n'avait pas servi à rien. "Comment est-ce que vous réussissez à sortir de l'impasse là maintenant ? Laurent Berger (président de la CFDT, ndlr) a dit hier soir sur BFMTV : 'Peut-être qu'il n'y aura pas de porte de sortie'. L'intersyndicale répète : 'Nous refusons de tourner la page'. Comment est-ce que vous sortez de la crise ?", lui a demandé Benjamin Duhamel.
"Quelle crise ?", a répliqué Olivier Dussopt. "Bah la crise sociale... Il n'y a pas de crise sociale ?", a réagi son interlocuteur. Le ministre du Travail, qui a fait face à une question choc d'une journaliste de RTL, a alors surenchéri : "Il n'y a pas de crise sociale, il y a un conflit social ! Mais j'entends parfois qu'il y a une crise politique, une crise démocratique. Il n'y a pas de crise démocratique !".
L'invité du Face à face a assuré que la réforme des retraites avait suivi un "cheminement parlementaire". "Vous n'entendez pas ce que disent les Français sur le recours au 49.3, sur une forme de distorsion du lien entre les représentants politiques et le peuple ? Vous êtes totalement aveugle et sourd à tout cela ?", s'est interloqué Benjamin Duhamel.
"Personne n'est aveugle, personne n'est sourd. Mais il faut aussi rappeler les responsabilités : qui a bloqué le débat à l'Assemblée nationale ? Ce n'est pas l'exécutif ! C'est la Nupes, la coalition autour de La France Insoumise avec 20 000 amendements et la volonté - je reprends un terme devenu à la mode - de 'bordéliser les débats", s'est agacé le ministre du Travail.
Ce à quoi le remplaçant d'Apolline de Malherbe a répliqué : "Je vais la poser différemment. Qu'est-ce qui va mieux après cette réunion ? Euh... Quel bilan positif pouvez-vous tirer de cette réunion après plutôt plus qu'avant ?". Il a fini par avouer ne rien comprendre aux arguments avancés par son invité. "Honnêtement, c'est assez incompréhensible...", a-t-il lâché.