Après un concert à la Cigale à Paris en début de semaine, Corneille attaque une tournée des scènes de France avec son album "Entre nord et sud". Dans ses chansons, le chanteur originaire du Rwanda évoque son métissage, son exil en Allemagne, au Québec et en France et la tragédie qui a décimé les siens. Du massacre de sa famille par des génocidaires en 1994 auquel il assiste caché derrière un canapé à sa carrière d'artiste internationale, Corneille a appris "à relativiser" : "Il y a eu trois mois d'enfer et des années de bons moments à retenir et à partager".
Dans un entretien au Parisien, il confie : "Le succès était là pour combler les carences affectives. Quand on fait ce métier à fond, on fuit quelque chose. Moi, c'était mon passé. La notoriété ne guérit pas. C'est le chemin personnel et intime que l'on fait qui guérit. Aujourd'hui, j'ose davantage, je suis plus serein. Et certes, j'ai moins de succès qu'avant mais je ne cours plus après." D'ailleurs ce chemin, il est en train de l'écrire et de le raconter dans une autobiographie attendue dans les mois à venir.
Il y a quelques semaines dans la Parenthèse Inattendue, l'émouvant récit de Corneille avait laissé bouche bée Marion Bartoli, Michel Leeb, Frédéric Lopez et tous les téléspectateurs de l'émission. Le co-coach de The Voice avait accepté de raconter son triste passé qu'il a tenté d'oublier pendant des années : "Il y a des gens armés qui se sont introduits chez nous. Il y avait mes deux petits frères, ma petite soeur, mon père et ma mère. Je n'arrive pas à l'expliquer, mais j'étais persuadé que je n'y passerais pas. (...) Ça s'est passé un peu dans le noir complet. J'ai sauté derrière un canapé qui était à côté de moi. Ils ont tiré sur tout le monde et ils sont partis en courant".
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